Yves Ganne a rédigé ce tutoriel avec Addict Kite en 2016 à destination des cerfs-volistes qui construisent pour la première fois ou qui cherchent des trucs et astuces. À la demande d’Yves, nous avons relu et revisité des passages pour plus de clarté. Merci encore Yves pour ce partage ! Merci aussi à Addict Kite sans qui ce tutoriel n’existerait pas.
Nous te conseillons de lire entièrement une première fois le tutoriel avant de te lancer. N’hésite pas à regarder en détail les photos. Ce tutoriel propose plus de 100 photos !
Qui est Yves Ganne ?
Yves a construit plus de 250 cerfs-volants 4 lignes depuis 2016. Ses cerfs-volants sont connus leur côté artistique ! Ses voiles sont de vraies œuvres d’art. Nous t’invitons à visiter son profil Facebook pour les découvrir et pourquoi pas lui en commander un !
Les explications de cette page ont été rédigées par Yves à la première personne.
Les plans
Nous te proposons les plans en taille réelle (au format PDF) :
Yves explique dans les sections ci-dessous comment dessiner ces plans à la main.
Trouver le matériel
Pour bien commencer (et bien poursuivre… !) ce projet, voici quelques précisions : construire un 4 lignes ne présente pas de difficultés majeures, mais malgré tout, il faut être un peu bricoleur, patient et soigneux. Il faut aussi prendre en compte qu’un 4 lignes, c’est grand ! Il faut pouvoir disposer d’un espace d’au moins 2.50 m sur 1 m (et pouvoir se déplacer autour !) et cette occupation va durer entre 25 et 40 heures de travail selon le panneautage retenu. Quand on dispose d’un atelier, pas de problème, mais si c’est la salle à manger… Je rappelle à cette occasion que l’abandon sur le bord de l’autoroute de chiens, chats, lapins et autres tortues domestiques est formellement interdite. Femme et enfants aussi.
Il faut aussi un peu de matériel. Voici la liste des outils indispensables (elle peut être augmentée au gré de chacun.) pour dessiner, tracer le plan, couper puis coller le spi et enfin coudre :
- Pour le dessin : crayons à papier, feutre noir indélébile, feutres ou crayons de couleurs. Si vous voulez délirer un peu pour trouver LE panneautage qui vous convient, le plus simple est de faire un gabarit au 1/10 de votre 4 lignes. Ensuite, il est très simple de tracer des contours de celui-ci, et de dessiner et colorier au gré de votre imagination.
- Pour tracer le plan, j’utilise comme support du papier kraft blanc (vendu en rouleau) que je déroule dans ma salle à manger. Je peux ainsi le ré-enrouler quand je décide d’arrêter. Une règle alu de 2 m x 2.5 cm, une règle alu de 1 m x 1 cm, un feutre indélébile pointe médium (3 mm), un triple-mètre à ruban, un crayon de papier.
- Pour couper le spi : un cutter (lame large) et des lames de rechanges. Il est impératif d’avoir toujours un tranchant nickel. Une paire de ciseaux réservée EXCLUSIVEMENT à cet usage et à la coupe du fil de couture, une paire de ciseaux pour toutes les autres coupes et découpes. Un support de coupe à glisser sous le spi et permettant la coupe à l’aide du cutter. Perso, je récupère au supermarché du coin, les intercalaires des packs de lait et eaux minérales, car il faut en changer assez souvent. Sinon, panneau d’Isorel de 3 mm d’épaisseur avec une surface 1 m x 0.80 m.
- Pour coller, j’ai essayé plein de colles. J’en retiens 3. La colle pour tissu (ourlet): collage moyen sur spi mais suffisant pour notre usage. La colle cyano en gel 5 colle bien mais il ne faut pas trembler car en cas de bavure… ça restera une bavure ! Impossible de l’enlever sans décaper le spi, mieux vaut laisser. Et enfin la colle pour PVC rigide (bon collage et si bavure si on agit vite peu s’enlever avec un coton tige humide. Remarque : le collage ne permet que d’assembler les panneaux de spi mais dispense pas de la couture.
- Pour coudre, une machine à coudre, sauf pour les Pénélope, est indispensable. Une machine qui sache faire du 3 points Zigzag.
Une fois que l’on a acquis tout ce matériel, les choses sérieuses vont pouvoir commencer !
Tracer la voile
La première chose à faire est de tracer le plan de son 4 lignes. Rien de plus simple. Il suffit de dérouler 2,50m de papier kraft blanc de se saisir de ses règles (les deux règles seront nécessaires sauf, bien sûr si l’on dispose d’une règle de 2,50 m), d’un crayon à papier et d’un feutre noir (marqueur 3 mm).
1) Tracer un rectangle de 225 cm X 70,5 cm (attention : ce plan ne prend pas en compte la bande de gaze ni le bord d’attaque qui viendront s’ajouter à ce plan par la suite. Ce plan ne représente donc QUE la surface de spi : le panneautage).
2) Partager en deux ce rectangle (médiatrice).
3) Tracer un repère sur le grand coté (bas du plan) à 29,7 cm de chaque angle droit.
4) Tracer un repère sur la médiatrice (côté haut) à 22 cm.
5) Relier les repères aux angles droits supérieurs à l’aide du marqueur 3 mm.
C’est tout ! enfin presque, car maintenant, il faut tracer à l’aide de la règle de 1 m et d’un feutre 1 mm, 2 traits parallèles qui entourent la silhouette du 4 lignes. C’est la deuxième ligne qui indique la limite du spi. La première silhouette étant la surface du 4 lignes ourlets faits, les deux centimètres extérieurs serviront à bâtir ceux-ci.
Prochaine étape : la construction pour de vrai !
Découper les panneaux de spi
1) Dessiner son panneautage au crayon à papier (en cas de loupé !) puis feutre 3 mm.
2) Présenter le spi selon les couleurs choisies. Bien caler son spi avec des revues (surface d’appui importante ou n’importe quoi d’autre, mais lourd et large).
3) Tracer les panneaux sur le spi en suivant le contour du plan qui apparaît par transparence à l’aide d’un crayon à papier (ex : un crayon pour menuisier bien affûté).
4) Bien caler la règle (le spi, ça glisse !).
5) Tracer, vérifier, couper (ne pas hésiter à renouveler la lame du cutter), positionner.
6) Et ainsi de suite pour chacun des panneaux que je colle les uns aux autres dès que possible
ATTENTION : les panneaux foncés se positionnent au-DESSUS des panneaux clairs. Donc les contours des foncés coïncident au tracé du plan, pour les panneaux clairs, penser à faire à l’aide de la règle de 1 m, le tracé du plan +1 cm. Pour exemple (voir photo), le panneau vert clair coïncide aux contours du plan, sauf à la limite du vert foncé qui viendra se coller dessus. À cette limite, le vert clair serra le plan +1 cm.
Et c’est parti !
J’ai failli oublier ! Avant le bord d’attaque (B.A.), un peu de couture ….
Coudre la voile
Bon, la couture… Que dire sur la couture ? Il te faut une machine, la brancher sur le secteur en ayant bien vérifié le voltage (220 v). Que dire d’autres ? Il n’y a vraiment pas grand-chose à dire sur la couture. Ah, si ! Une aiguille de 70, et du fil. Faut du fil, ça c’est sur ! Le Serafil N° 80 est le mieux. J’en ai essayé d’autres, c’est VRAIMENT le mieux.
Tu devras t’assurer que la canette est pleine régulièrement. En gros, c’est ça la couture : remplir puis vider des canettes tout en gardant l’œil clair et le pied léger pour faire un beau point zigzag bien droit. Il faut lire le mode d’emploi de la machine pour bien respecter le parcours du fil de la bobine à l’aiguille. Vérifier la tension du fil. Faire des essais sur une double épaisseur de spi pour vérifier que tout est OK, et c’est parti ! Ah oui, autre chose, faut coudre du bon côté (eh oui, une fois, je me suis trompé….) du chevauchement des panneaux, bien droit, le sommet extérieur du point doit affleurer la limite du panneau.
Et voilà, un point c’est tout ! Le plus difficile dans tout ça, c’est d’enfiler l’aiguille.
Faire le bord d’attaque
À noter que le bord d’attaque de tous mes Rev’ (Révolutions) est droit. Il faut être très soigneux pour la réalisation du bord d’attaque (B.A.). La qualité de vol du Rev’ ainsi que son aspect final dépend de la qualité de la réalisation du bord d’attaque. Pas de pli, pas de “poche”, un beau 4 lignes quoi. Ne pas hésiter à vérifier autant que nécessaire avec le plan/plan de travail et le mètre les côtes de la voile et notamment les bords de fuite. Et c’est parti en 14 étapes que je vais essayer de faire courtes et claires. Les photos prises à chaque étape devraient rendre mon propos plus compréhensible.
1) Bien positionner la voile sur le plan endroit vers vous. Bien caler.
2) Tracer une ligne bien droite correspondant à la limite voile/gaze puis une deuxième parallèle à la première à 1 cm au-dessus (largeur de la règle de 1 m).
3) Découper 5 bandes de dacron de 6 cm de large et 13.5 cm de long.
4) Tracer sur la voile (entre les 2 lignes) les repères qui permettront de coller les renforts dacron (voir plan).
5) Coller les renforts dacron. Le bord du renfort doit être aligné et perpendiculaire à la ligne supérieure (voir photo).
6) Découper des bandes de gaze en utilisant la règle de 2 m et la règle de 1 m. Poser la règle de 1 m sur le bord de la gaze. Positionner la règle de 2 m contre la règle de 1 m. Caler la 2 m. Enlever la 1 m. Tracer deux lignes (une de chaque côté de la règle de 2m). Positionner la 1m contre la 2m. Couper. On obtient donc des bandes de 4.5 cm avec une ligne à 1 cm de chaque bord (voir photo). Pour tracer les lignes, j’utilise un correcteur blanc pointe fine. Il est important que le tracé des lignes soit bien visible. La gaze étant vendue en 1 m de large, des raccords seront nécessaire. Les faire au niveau des renforts dacron.
7) Coller les bandes de gaze en faisant bien coïncider la ligne blanche de la gaze avec la ligne correspondant à la limite de la voile. ATTENTION : la gaze se positionne SUR les renforts dacron (voir photo). Je re-précise que la gaze ainsi que les renforts dacron sont sur le dessus de la voile et orientés vers le bord de fuite. Pas de panique !
8) Le plus délicat de la construction : coudre la gaze sur la voile une fois que la colle est sèche. Point droit, large. La couture doit suivre la ligne blanche (c’est l’intérêt qu’elle soit bien visible…). Cette couture doit être PARFAITEMENT droite. Et ça, ce n’est pas de la tarte !
Une fois la couture terminée, couper le surplus de spi qui dépasse de la gaze (voir photo)
9) Retourner vers le haut l’ensemble gaze/renfort dacron vers le haut en suivant la couture droite (voir photo)
10) Coller l’ourlet sur l’envers de la voile.
11) Couper 2.40 m de dacron.
12) Coller la bande de gaze en suivant la deuxième ligne blanche sur le dacron (voir photo)
13) Plier en deux la bande dacron pour faire un fourreau. Replier les renforts dacron autour de celui-ci. Égaliser les renforts avec le bord de l’ourlet.
14) Coudre au point zigzag le fourreau dacron ainsi que l’ourlet
ET voilà ! Je viens de me relire, ça explique mon soudain mal de crâne ! Je me permets de vous conseiller de bien regarder les photos : ça aide !
Faire le bord de fuite et les renforts associés
Bon, il commence à prendre tournure ce 4 lignes ! Mais ce n’est pas fini !
Il faut maintenant réaliser le renfort central et les renforts de pointes d’ailes. Ces renforts sont indispensables. Le central pour assurer la solidité de la voile, car en vol, la pression sera forte en cet endroit, et pour les pointes d’ailes non seulement, ils protégeront la voile lors des posés mais surtout ils recevront les élastiques qui assureront la tension de la voile. Ces renforts seront collés puis cousus avec l’ourlet des bords de fuite.
Je propose de réaliser deux petits patrons en carton léger. Pour les dessiner, facile, avec la règle de 1 m (voir photo). Avant de les coller, bien étendre la voile, l’envers face à soi, la caler soigneusement et bien vérifier les côtes des bords de fuite : symétrie de rigueur ! C’est maintenant qu’il faut le faire, car après collage, c’est trop tard !
Couper le spi au centre du 4 lignes jusqu’au bord du renfort (voir photo). Faire un 1er pliage à sec pour marquer le pli, encoller par petites longueurs, plier en suivant la 1ère ligne, presser, et ainsi de suite pour les 3 autres. Laisser sécher. Faire le deuxième pliage de la même façon (voir photo). Coudre au point zigzag au ras de l’ourlet (intérieur voile). Pour l’ourlet au niveau du bord d’attaque voir photo car pas facile à décrire ! (et puis ce matin, j’ai une de ces flemmes !)
Et voilà, nous avons maintenant une bonne vision de la voile. La suite décrira comment faire des trous, où les faire, puis des histoires d’élastiques et de bridage.
Installer les connecteurs
On peut acheter des bouchons (exemple chez Cerf-volant service). Mais on peut aussi les fabriquer. Ce n’est pas cher et ça tient bien ! Des chevilles de 1 cm et de la gaine thermo-rétractable. Couper les chevilles en laissant deux sillons. Le premier pour l’élastique le deuxième pour le bridage. Simple ! (voir photo)
Les trous : simple aussi. Une pointe, une pince. Faire chauffer au rouge la pointe et percer. Les trous se situent au niveau des renforts des pointes d’ailes à 1.5 cm du bord et 3.5 cm de la pointe. Faire un trou de chaque côté du renfort (voir photo). Pour le bord d’attaque. Aux extrémités faire deux trous, l’un au-dessus de l’autre à 1,5 cm de distance. Ces trous se font au niveau du renfort (pas au niveau du fourreau !). Puis, faire un trou au milieu de chaque renfort (milieu et mi-aile) le plus près possible de la couture afin de ne pas empêcher les barres carbone du bord d’attaque (B.A.) de bien coulisser (voir photo). Faire attention à ne pas brûler les coutures !
Couper 6 brins d’élastique de 3 mm de diamètre et de 18 cm de long. Faire un nœud coulant au milieu, glisser le bouchon (1er sillon) et souquer à mort. Faire de même pour les 5 autres bouchons.
Couper 6 brins de bride de 20 cm. Faire un nœud coulant à une extrémité et souquer à mort autour du 2ème sillon.
Pour ces brides (comme pour le bridage) j’utilise de la ligne spectra 90 kg destinée à la pèche que je fais venir spécialement de Chine !
Passer les élastiques par l’endroit de la voile, mettre une rondelle plastique (qui viennent de Chine aussi ! rondelles pour plaques de plâtre diamètre du trou : 3 mm).
Faire des nœuds en huit qui viennent buter sur la rondelle. Ne pas trop serrer les nœuds car il faudra sans doute les défaire pour régler la tension de la voile.
Et là, je me rends compte que j’ai oublié un petit détail ! Il faut faire deux coutures parallèles à 2 mm au-dessus et au-dessous des trous des renforts de pointes d’aile ! C’est fait (voir photo).
Choisir les barres de carbone
Il est temps d’acheter des barres carbone 8 mm. J’utilise des barres P300 (Exemple chez Bilboquet). J’en ai jamais cassé une et pourtant, mes débuts furent rudes. Il faut 5 barres : 3 pour le bord d’attaque et 2 pour les verticales. Ne pas oublier les 2 raccords internes qui vont avec. Il faut couper les barres aux bonnes dimensions : les verticales font 79,5 cm de long. Les barres du bord d’attaque, 2 barres entières en extérieur 82.5 cm et une centrale (qui supporte les raccords internes) de 70.5 cm (hors raccords).
Pour couper les barres, j’utilise une scie à métaux (denture très fine) et je fais 2 ou 3 tours de scotch à l’endroit de la coupe. Attention aux échardes ! Puis un petit coup de lime pour faire propre.
Bon, il y a encore le bridage, et ça le bridage !
Faire le bridage
Tout d’abord bon courage à tous ! Car le bridage, comment dire… C’est extrêmement euh… ennuyeux (!) à faire. Enfin, perso, ce n’est pas ce que je préfère dans la réalisation d’un 4 lignes. Surtout qu’un 4 lignes ça vole sans bridage. Si, si, j’ai essayé. Mais il y a un obstacle majeur : les barres verticales, puisque les 4 points de tire correspondent aux extrémités des barres verticales, encaissent toute la pression et là, le risque de casse, puis de déchirure de la voile est grand. Mais ça vole ! Mais bien que très paresseux je fais un bridage! Voilà comment : j’utilise un mètre pliant, parce que le mètre ruban, c’est trop galère !
Faire les brides verticales
Je commence par les 2 brides verticales. (la bride horizontale viendra se positionner dessus.)
Je coupe 1,20 m de bride (Spectra chinois dans mon cas, voir photo pour les côtes et une vue d’ensemble). Dans un premier temps “C” fait à peu près 30 cm (à ce stade, peu importe, mais pas trop court non plus !), idem pour “G” où là je retiens 20 cm. Seules 3 côtes sont impératives : “G”= 26.5 cm, “E” = 2 cm, “F” = 50 cm et “H” = 6 cm. La petite boucle après “H” ne sert qu’à réaliser le nœud sur lequel viendra se bloquer la tête d’alouette de la ligne. Sa longueur est sans importance (pas trop grande quand même ! Entre 1 et 2 cm), elle permet aussi d’ajuster la longueur de “H”. Je récapitule : 30 cm de bride, une boucle de 2 cm avec un nœud simple, une 2ème boucle de 7 cm (les nœuds mangent en gros 1 cm), à 50 cm du 1er nœud , puis un 3ème nœud sur la boucle afin de réaliser une boucle de 12 cm. C’est clair ?! Parce que je ne le ferais pas deux fois ! A bien si, il faut en faire deux ! (voir photo).
À noter que “H” n’influe pas sur la réactivité du bridage mais est très importante sur le réglage de la ligne de frein. Les plus bricoleurs peuvent réaliser une échelle de nœud , mais je trouve plus simple de m’arrêter à cette côte et de faire l’échelle de nœud sur la poignée.
Faire la bride horizontale
Bon, maintenant la bride horizontale. Je la réalise d’un seul tenant en partant avec 3,30 m de bride que je plie en deux. Précédemment, j’ai réalisé la bride centrale avec 40 cm de bride pliée en deux que je passe dans le trou central. Je noue les 4 brins par un nœud simple pas trop serré car il faudra le défaire pour ajuster la cote à 9 cm. Je fais ainsi afin d’essayer de limiter l’usure du dacron du B.A. On peut ne pas doubler la bride centrale , mais je crains, peut-être à tort, qu’un seul brin ne soit trop “coupant”. Je passe la boucle de la bride centrale dans la boucle formée par la bride horizontale pliée en deux, puis les deux extrémités de celle-ci dans la boucle de la bride centrale (voir photo !) Puis, je fais un nœud simple afin d ‘obtenir la cote de 9 cm (on peut ajuster en serrant/desserrant la bride centrale). Puis, je réalise ma boucle “I” à 73,5 cm. Pour faire “I” faire une boucle de 13/13,5 cm puis une autre petite boucle de telle sorte que “I” fasse 12 cm. Et voila ! Il suffit ensuite de monter les brides verticales en les passant dans les nœuds coulants réalisés à l’extrémité du “pré-bridage” déjà en place sur les bouchons, tirer sur la bride qui dépasse jusqu’à obtenir la côte souhaitée à l’aide du mètre pliant. Idem pour la bride horizontale. Je fais mes bridages 4 lignes non monté. Je trouve que c’est plus facile de les monter ensuite.
Il n’y a plus qu’à solidariser la bride horizontale avec les brides verticales. Il suffit de passer la petite boucle “E” dans la boucle “I” puis de repasser “I” dans la boucle “E” (voir photo !). tirer et voilà le turbo fait et le bridage fini !
Il n’y a plus qu’à faire un peu de ménage ! C’est-à-dire arrêter les nœuds. Pour cela, mettre la voile à l’envers et face à soi, tirer sur le fil, une petite boucle se forme, tirer doucement avec la pointe du ciseau passée dans cette boucle, et là, miracle, le fil qui était derrière (c’est-à-dire à l’endroit de la voile) passe devant, donc à l’arrière de la voile ! Il n’y a plus qu’a nouer avec 2/3 nœuds simples. S’il y a des traces de crayon visibles sur l’endroit, le mieux c’est de les laisser… On peut essayer un peu d’eau sur une éponge et du produit vaisselle, mais souvent, à vouloir trop bien faire, on fait pire… Si des traces de colle vous chagrinent, un peu d’acétone sur un coton tige, ça peut marcher, mais il faut être vigilant à ne pas décaper le spi. IL EST FINI ! Bons vols à tous !
Quelques remarques
Pour réaliser son 1er 4 lignes, je me permets de conseiller d’utiliser du spi Icarex, qui bien que beaucoup plus cher, est très nettement plus facile à travailler, car il se tient bien, et est facile à couper au cutter. Pour le panneautage (design) ne pas perdre de vue que contrairement à une toile qui se regarde à 2 m, un 4 lignes se voit à entre 15 et 30 m. Autant dire qu’un détail de 2 cm ne se voit pas (un trait de crayon non plus !). Dans la conception du panneautage ne pas oublier deux choses importantes : les barres verticales se voient par transparence et peuvent donc “casser” le dessin, et d’autre part un 4 lignes en vol se déforme par la pression : des lignes droites peuvent devenir courbes….
La colle… J’en ai essayé plein… Avec toutes, il faut être méticuleux et même avare. La colle pour PVC est bien, mais sèche très vite: il faut travailler par petites longueurs. Je ne l’ai jamais testée sur de l’Icarex, mais elle à tendance à “ramollir” certains spi, ce qui ne facilite pas la mise en place des panneaux. La colle tissu colle le spi moins bien que la PVC, mais n’a pas cet inconvénient.
Le fil: je me répète, mais le Serafil N° 80 est le mieux. Ne pas hésiter à faire des essais de couture : la tension du fil (bobine et canette) est très importante.
Le plan : tracer son plan au feutre sur du kraft blanc marche très bien. Ne pas le plier, mais le rouler (comme le spi ou l’icarex).
Je reste à la disposition de chacun pour échanger conseils et tuyaux en tout genre.
Remerciements
Je remercie Damien Grosclaude pour m’avoir fait confiance, et qui m’a permis de réaliser ce pas à pas.
Je tiens à remercier les forumistes du forum du Bilboquet, sans eux, je n’aurais jamais eu l’idée ni la possibilité de construire des 4 lignes.
Un remerciement énorme à POLO avec qui j’ai passé de longues heures sans l’avoir jamais rencontré grâce à son album photos de construction pas à pas : Construire un cerf-volant 4 lignes par Polo Kites. Concernant Polo: attention ! Polo autorise l’utilisation de son “pas à pas” (je le connais par cœur !) pour aider chacun dans la fabrication d’un 4 lignes mais certainement pas pour copier son panneautage (modèle déposé) Donc, même si la tentation est grande (le plus beau des Revo c’est le Revo de Polo !), pas touche !
Je remercie Zorglub 42 que j’ai également beaucoup lu ! Et aussi Punk sportif qui m’a appris à voler en 4 lignes grâce à ses conseils sur le forum du Bilboquet (j’en ai bu des canettes à sa santé !)
Je tiens à remercier Souris pour son accueil au téléphone car il m’ a bien aidé pour franchir une nouvelle étape : la peinture sur SPI !
Je pense aussi à Henri, à Fow, Christophe et Laetitia (magnifique leurs CV !), Kalamical…
Bon, je me risque là à un exercice dangereux, car je vais sans aucun doute en oublier, qu’ils m’excusent, ils sont forcément là !
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